A l’approche de la saison estivale, l’hôtellerie verra-t-elle bientôt le bout du tunnel ?
Pas si sûr… Du moins pour l’hôtellerie classique, pour qui le doute reste de rigueur. Et pour cause, un établissement sur deux est toujours fermé et n’a pas ouvert ses réservations.
Si les professionnels du secteur veulent croire à une saison réussie, notamment grâce aux vacanciers Français, ils se heurtent aussi à un manque de touristes étrangers, mais surtout à un gros manque de main d'œuvre.
“Depuis un mois j’ai lancé une campagne de recrutement de saisonniers, mais pour le moment cela n’est pas concluant. Les saisonniers qui répondent ne sont pas au niveau et, pire encore, il semble difficile de faire revenir une partie de nos équipes dans les hôtels”, avoue Pierre Courtois de Viçose, PDG du groupe Altica.
Autre ambiance pour l’hôtellerie de plein air. Grâce à un allègement des conditions d'annulation et des acomptes de réservation minimes, les campings ont la cote. La preuve avec Olivier Lachenaud, DG de la chaîne de 44 Camping Paradis : “nos taux de remplissage pour l’été sont déjà à 50 %. Nous nous posons moins de questions que l’an dernier”.
Les multiples ponts du mois de mai y sont aussi pour beaucoup. Les Français n’ont pas hésité à réserver ce type d’hébergement de loisirs via leur site internet. Mobil home, camping caravaning… Peu importe le type d’hébergement touristique choisi sur les terrains de camping loués, les vacanciers ont opté pour le tourisme de plein air. Un choix sans doute justifié par les mois de confinement passés.
Reste à savoir si le pass sanitaire, promis en juin par l’UE, changera la donne…